Il est normal que, depuis 15 jours, certains enfants soient inquiets et posent des questions. La fermeture de leur école, la semaine prochaine mais aussi l’arrêt de leurs activités habituelles sportive, artistique et autre… viennent perturber les repères et les relations sociales de l’enfant. C’est en cela que certains enfants peuvent devenir plus anxieux et un peu perdus, d’autant plus qu’on ne connait pas la durée de ce changement. Aujourd’hui, la première réaction de certains enfants, c’est la joie de ne plus avoir école.
Les enfants manifestent leur inquiétude de différentes manières, soit l’enfant arrive à en parler, soit l’enfant ne parle pas. Cette inquiétude, il peut l’exprimer alors à travers un comportement qui change qui peut alerter ses parents (par exemple : sommeil, appétit, humeur).
Que peut-on dire à un enfant angoissé ?
Il semble important de commencer par demander à l’enfant ce qu’il a compris de la situation actuelle ou de ce qu’il imagine de la situation. Puis, lui demander s’il a des questions.
En fonction des questions que l’enfant se pose ou bien de celles qui viendront un peu plus tard, les réponses sont à ajuster en fonction de l’âge de l’enfant et de sa maturité, en utilisant des mots simples et concrets. Il faut dire la vérité à l’enfant sachant que nos inquiétudes d’adulte ne sont pas les mêmes que celles des enfants. Les parents peuvent se faire confiance sur leur compétence à parler à leur enfant, il n’y a pas de « bons mots », chaque parent parle comme il le peut avec ses propres mots. Quand les parents n’ont pas de réponse face à certaines questions, iIs peuvent leur dire tout simplement qu’ils ne savent pas.
Depuis 15 jours, nous savons que certains enseignants ont déjà eu la possibilité d’échanger avec les enfants en classe sur le coronavirus et ont fait un travail avec eux d’éducation, notamment pour les gestes d’hygiène.
Face à un enfant angoissé,
- les parents peuvent l’assurer de leur affection pour lui et de leur présence à ses côtés. Ils peuvent aussi le rassurer en évoquant la présence des médecins, des services de santé qui font tout ce qu’ils peuvent pour soigner les personnes malades.
- Privé de l’école et de ses repères habituels, il est très important pour l’enfant de mettre en place des repères, à la maison, en s’appuyant sur les mesures de continuité pédagogique qui se mettent en place progressivement.
- Un point de vigilance concerne les images et les actualités dans les médias : il faut limiter voire éviter l’accès des enfants et particulièrement des très jeunes enfants aux images et à l’actualité véhiculée en permanence sur les médias. Ces images on le sait, peuvent parfois choquer les enfants et alimenter leur anxiété.
L’équipe des psychologues de la DDEC 56