
La Troménie de Sainte-Anne 2025 sera rythmée par une série d'activités et de célébrations tout au long de son parcours à travers les paroisses du diocèse de Vannes et au sein de nos établissements. Certains établissements participeront à la troménie en suivant la calèche sur son parcours. Au-delà du pèlerinage lui-même, les élèves auront l'occasion de participer à des animations, des activités et des temps de prières mettant en lumière l'histoire et la spiritualité de sainte Anne.
La troménie dans nos établissements
Voir les documentsEn 2025, sainte Anne vient visiter ses bretons !
Dans le cadre du Jubilé des apparitions de sainte Anne à Nicolazic, organisé par le Diocèse de Vannes, une calèche tirée par un cheval de trait breton, portant une grande statue de sainte Anne, fait le tour du Diocèse de Vannes, du 7 mars 2025 au 26 juillet 2025.
La Troménie de Sainte-Anne est bien plus qu’une simple procession. C’est un événement dont les racines sont profondément ancrées dans l’histoire du Diocèse de Vannes, puisqu’il a vocation à rappeler à chacun l’importance de sainte Anne pour les Bretons. En 2025, cet événement revêt une signification particulière, marquant le jubilé des apparitions de Sainte-Anne à Yvon Nicolazic en 1625, un moment fondateur dans l’histoire du sanctuaire de Sainte-Anne d’Auray.
Extrait du message de Mgr Centène, évêque de Vannes
Dans notre marche commune et sur chaque étape jusqu’à l’arrivée triomphale à Sainte Anne d’Auray le 25 juillet 2025, nous sommes appelés à témoigner de la présence aimante de Sainte Anne dans nos vies et à inviter nos frères et sœurs bretons à se joindre à nous dans cette démarche spirituelle.
Chaque paroisse joue un rôle crucial dans le succès de cet événement, portant cette Lumière qui guide notre chemin et du message d’amour de Sainte Anne venant à la rencontre des bretons. C’est une opportunité pour nous de montrer la richesse de notre foi et l’héritage spirituel profond qui lie notre communauté chrétienne à Sainte Anne.
L’événement marquera les esprits : Sainte Anne vient à la rencontre des bretons à travers cette Troménie, unissant nos cœurs dans la prière et la dévotion, cette marche nous invitant à se laisser guider vers le Christ, source ultime de notre foi.
Que cette Troménie de Sainte Anne en 2025 soit une bénédiction pour notre diocèse, un moment de renouvellement spirituel et une manifestation tangible de notre amour envers Sainte Anne, la Vierge Marie et notre Seigneur Jésus-Christ.
Origine de Sainte Anne d’Auray : les apparitions à Nicolazic
Un soir d’été 1623, Nicolazic priait sa « bonne mère » quand un flambeau illumina subitement sa chambre. Le phénomène se renouvela quelques semaines plus tard. C’est donc dans la maison familiale que sainte Anne a choisi de se manifester en premier, discrètement, honorant ainsi ce que le Pape Jean-Paul II nomme « l’Eglise domestique », et invitant chacun d’entre nous à redécouvrir notre foyer comme premier lieu de conversion et d’évangélisation. Mais ces premières manifestations ne sont pas encore des apparitions ; elles n’en sont que l’annonce, le prélude et sainte Anne prépara ainsi l’âme de Nicolazic à sa venue.
La première apparition a lieu à la fontaine en août 1623. Après le travail, Nicolazic menait ses bœufs à l’abreuvoir quand, accompagné de son beau-frère Le Roux, il vit une dame majestueuse, rayonnante de lumière, qui souriait mais ne parlait point. Les mois suivants, Sainte Anne se manifesta bien des fois à Nicolazic, soit à la fontaine, soit chez lui, ou encore près de la croix, sur la route de Pluneret, appelée depuis lors « Croix Nicolazic ». Pressé par son recteur, Nicolazic demande son nom à la majestueuse dame. Celle-ci se fait connaître dans la nuit du 25 au 26 juillet 1624 :
» Yvon Nikolazig, ne zoujet ket : me zo Anna, Mamm Mari ; laret d’ho person éh és bet gwéharall, én tamm douar anùet er Bossenneu, kent ma oé amañ kér érbed, ur chapél, er getañ e zo bet gloestret dein é bro er Vretoned. Boud zo hiniù naù hant peùar blé àrn-ugent ha hwéh miz men dé bet diskaret. Me garehé ma vehé saùet a-neùé d’er prontañ, ha ma um soursiet hwi mem a gement-sé. Doué e fal dehoñ ma vein inouret énni. »
« Yvon Nicolazic, ne craignez pas : je suis Anne, Mère de Marie ; dites à votre recteur qu’il y a eu autrefois, dans la pièce de terre appelée le Bocenno, avant même qu’il y ait eu aucun village, une chapelle, la première qui me fût dédiée dans le pays des Bretons. Il y a aujourd’hui neuf cent vingt-quatre ans et six mois qu’elle est ruinée. Je désire qu’elle soit rebâtie au plus tôt, et que vous preniez soin vous-même de cela. Dieu veut que je sois honorée ici. »
Le 7 mars 1625, il se réveille en pleine nuit. Une main portant un flambeau le guide jusqu’au champ du Bocenno où il découvrira une statue (bien abîmée) de sainte Anne. Le 26 juillet de la même année, la première messe est célébrée. C’est le début d’un grand sanctuaire, qui célèbre donc cette année les 400 ans des apparitions de sainte Anne.